Cher Matthieu,
… en relisant « Le benjoin du petit val fertile », je me disais que nul n’a jamais pu observer une pensée en train de naître, à l’instant où celle-ci est supposée naître de la matière, et que sa plus grande énigme est donc bien celle de son origine. En te lisant, je me disais encore que la poésie, quelque soit la manière dont tu l’emmènes, dont elle t’emmène, restait étonnamment fidèle à cette équation à X inconnues de la surrection, l’(in)surrection de la pensée , et « Le benjoin du petit val fertile » que je relis souvent depuis l’hiver dernier m’est apparu cette fois comme la terreur des explications dernières auxquelles tiennent tant de « poètes-propriétaires »…
Malek Abbou. Le 15 octobre 2014.