Édition originale tirée à 300 exemplaires, 25 exemplaires numérotés sur Arches comportant une peinture originale de Simon Messagier, et 280 exemplaires sur vergé ivoire, éditions Fata Morgana, 1994.
Lettre de François Di Dio
13 mai 1994
Le Sirenuse
Albergo di Positano
Mon cher Matthieu,
« Comme un poème étranger à son poison » brûle jusqu’ici l’aveuglement de lumière noire, autrement dit de la masse infinie du monde qui nous est toujours invisible ; ce que nous connaissons, ce que nous voyons, même ce que nous supposons avec les radiotélescopes les plus puissants ne constitue qu’une goutte d’eau dans la mer. Ton poème sonne le glas de la poésie des technocrates, des joueurs de scrabble mondains, des carriéristes de l’émotion. Dans toute ton œuvre, c’est le logos manifeste, une sorte de Lettre du voyant, la remontée à ce qui est d’avant, jusqu’aux sources de l’érotisme, aux sources de la vision, derrière le soleil, au-delà de l’aveuglement. »
François di Dio